L’éliminatoire régionale du concours international Ma Thèse en 180 secondes pour la région Analamanga s’est déroulée à l’Université d’Antananarivo le 11 Mai 2022 à l’Amphithéâtre de l’Institut Confucius. Cette édition de 2022 a accueilli la participation de 15 candidats, des Doctorants issus d’Etablissements publiques ou privés de la région. C’est un concours académique visant à promouvoir la thèse des Doctorants et à mettre en exergue la valeur de leurs travaux de recherche.

Les membres du jury étaient composés de sept personnalités tout azimut dont Carol Rakotondrainibe la Directeur du Groupe Next’A, Mariele Heichholz la représentante de l’Office Allemande des Echanges Universitaires à Madagascar, Andrianosolo Rakotomalala le représentant de la Direction de Cotisse Transport, Herilanto Harimanana Rabetsimba le Gérant de Havoana Island, Tino Razafimanana avocat aux Barreaux de Madagascar, Vololoniaina Harisoa Rakotobe, Docteur en Sciences Economiques, et enfin Miarisoa Randriambololona le Program Manager de Next’A et formateur en entreprenariat.

Les projets sont jugés selon leurs viabilités d’un point de vue entrepreneurial, sur leurs pertinences vis-à-vis du cadre juridique, sur leurs impacts économiques ainsi que leurs portés sur le développement. Par ailleurs, la présentation orale compte aussi sur la notation. Les participants sont appelés à présenter d’une manière concise, explicite, et simple leur thèse pendant exactement trois minutes. Un seul diaporama est permis pour illustrer la présentation.

A l’issu de cette éliminatoire, cinq candidats se sont qualifiés pour la finale nationale du 09 Juin. La cinquième place revient à Mamy Henintsoa Randrianjatovo de l’Ecole Doctorale Sciences Humaines et Sociales (SHS) avec sa thèse « Etude Sociolinguistique sur les Processus de Customisation de la Langue Française par les Malgaches  ». Elle y explique la restructuration de la langue française par les Malgaches pour la rendre plus accessible, cela se fait par l’adaptation des mots usuels français à la langue malgache (le fameux « fiteny vary aminanana »). La quatrième place a été accordée à Malala Onisoa Rakotojaofeno de l’Ecole Doctorale SHS pour sa thèse sur «  Les Paiements pour Services Environnementaux, les Mangroves et le changement climatique ». Elle y démontre l’importance écologique des Mangroves pour la préservation de l’environnement et propose en ce sens la protection de ceux-ci par l’utilisation des Paiements pour Services Environnementaux (PSE). La PSE consiste à payer en monnaies les protecteurs des Mangroves dans le but de conscientiser la population sur leurs valeurs. La troisième place a été attribuée à Haja Mamison Edouard Rakotofina de l’Ecole Doctorale Valorisation des Ressources Naturelles Renouvelables (VRNR) pour sa thèse portant sur « La Valorisation d’une plante endémique dans la famille de LAMIACEAE, étude de son activité anti hypertensive  ». Il y expose les vertus du Lamiaceae, une plante endémique active contre l’hypertension artérielle. La seconde place revient à Yvette Maria Vaosolomalala de l’Ecole Doctorale Génies des Procédés et des Systèmes Industriels, Agricoles et Alimentaires (GPSIAA) avec sa thèse intitulée « Une plante endémique, solution durable pour la potabilisation des eaux insalubres dans le Sud de Madagascar ». Cette thèse concerne le procédé de potabilisation de l’eau par le biais des infusettes ou des pastilles de Terminalia monoceros.

Quant à la première place, elle a été attribuée à Hary Lalaina Angelica Andriamahefa de l’Ecole Doctorale Ingénierie et Géoscience (INGE) grâce à sa thèse « Coproduction d’infrastructure verte pour l’atténuation des inondations dans les villes subsahariennes. Cas d’Antananarivo  ». Elle y explique le rôle d’absorbeur d’eau des infrastructures vertes comme les jardins ou les potagers, évitant ou tout au moins limitant les inondations dans les zones basses. Helimandresy Farah-Sandy Ramandibisoa de l’Ecole Doctorale Problématiques de l’Education et Didactiques des Disciplines (PE2DI) a remporté le coup de cœur du Jury pour sa thèse « Le plurilinguisme, des représentations à la gestion en classe ». Elle y développe le processus du plurilinguisme allant de la représentation psychique des mots jusqu’à l’échange inter culturelle.