Loin de chez soi, mais heureux de représenter son pays, Son Excellence M. Arnaud Guillois, Ambassadeur de France à Madagascar, n’était pas sous l’emprise de l’influence familiale. Il s’intéressait plus à l’Étranger, au monde extérieur, au choix de langues au delà de la richesse grâce à une opportunité d’emploi. Le métier de diplomate est plutôt relié au Ministère des Affaires Étrangères et de la Relation Internationale, tandis que être ambassadeur est plutôt une fonction.

 Arnaud Guillois est diplômé de l’Institut d’Études Politiques. Il a été admis au concours pour l’accès à l’emploi de secrétaire des affaires étrangères (Orient), 1er mars 1999. Il a travaillé ensuite à l’administration centrale (Europe continentale), puis devenu conseiller technique, cabinet du secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Il a continué son travail en tant que premier secrétaire à la représentation permanente de la France auprès de l’Organisation des Nations unies à New York. La République de France lui a nommé deuxième conseiller à Moscou. Il assuré le rôle de conseiller technique en affaires diplomatiques, du cabinet du Premier ministre. Étant conseiller de presse à Washington, ces expériences lui ont conduit à un poste à l’administration centrale, sous-directeur des affaires politiques (Nations Unies, organisations internationales, droits de l’homme et francophonie). Toujours dans le métier de diplomate, il a exercé le rôle d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Djibouti. Depuis septembre 2022, il a été nommé par le Conseil des Ministres français avec l’agrégation et l’acceptation du Gouvernement malagasy en tant qu’Ambassadeur de France à Madagascar.

Lors de la conférence sur les enjeux et les métiers de la diplomatie à l’Université d’Antananarivo, Arnaud Guillois a évoqué les cinq missions principales d’un diplomate à savoir : la représentation, l’information, la négociation, la promotion, et la protection en affaires internationales. "Dire n’importe quoi" n’est pas du ressort d’un diplomate, ce qu’on dit est déjà une gage. Ainsi, il a le devoir de représenter la France sur le territoire malagasy. A chaque instant, si on se réfère à la France dans le territoire malagasy, c’est l’Ambassadeur en personne qui est le premier représentant. Informer Paris sur ce qui se passe à Madagascar concerne plusieurs contextes multidisciplinaires. Lors du passage du cyclone Freddy dans l’Ile par exemple, l’observation et l’analyse des faits ne se limitent pas aux echos des réseaux sociaux ou de la presse en vue d’une coopération. Il ne s’agit pas non plus d’espionnage mais d’avoir une transparence de ce qui se passe dans la réalité. L’Ambassade serait donc amené à découvrir les régions, discuter avec les ONG et les entreprises.

En terme de négociation, il existe toujours des compromis vues les différences qui existent entre la communauté française et la communauté malagasy. Chaque communauté dispose de sa culture, de ses traditions, de sa langue, de ses religions, de ses convictions politiques, ses lois, ses règles, ... Trouver un terrain d’entente conduit à coopérer autour d’une interaction permanente. Dans le cas de l’environnement par exemple, l’air que nous respirons est politique. Sur le plan international, des négociations sont à entreprendre pour préserver la biodiversité, pour optimiser les conséquences humanitaires, et socio-économiques. C’est dans ce sens que des conventions ont été ratifiées lors de COPE incluant des pays du monde entier. L’intelligence collective pourrait alors assurer un monde meilleur.

Sans pour autant faire usage de l’expression d’agent de commerce, promouvoir la France est un acte de réflexion dans le fond pour l’avenir, en adoptant le principe de continuité des services publics. Dans le cadre de la situation désarmement à l’Iran par exemple, des diplomates ont déjà travaillé des mois. Il ne serait pas judicieux d’ignorer ces efforts et de recommencer à zéro en cas de remaniement de décideurs politiques. En effet, il est difficile de construire mais facile de détruire. Une erreur à éviter aussi est d’appliquer un schéma d’ailleurs. C’est ainsi que la France dispose de sa politique africaine pour la co-construction. C’est à ce titre que bon nombre d’institutions de coopération ont vu le jour comme l’Institut Pasteur de Madagascar, l’Agence Française de Dévéloppement, le Centre d’Infectiologie Charles Mérieux, l’Insitut de Recherche pour le Développement, le CIRAD.

En matière de protection, les expatriés français à Madagascar compte des dizaines de milliers dont des binationaux, des missionnaires, ... Dans le cadre d’une protection sociale, l’Ambassade dispose du Consulat de France, qui est quelque sorte une petite mairie pour régler les actes d’états civils lors de naissance, ou de décès. D’un point de vue plus délicat, la protection peut aller jusqu’à intégrer le Ministère de la Défense. C’était le cas lors du bombardement en Israel ou en Liban ... Des ponts aériens ont été établis en Chippre en vue d’évacuer pas seulement les ressortissants français mais plusieurs ressortissants ... Lors du cas du 11 septembre 2011, c’est à l’Ambassade de France aux Etats-Unis de réconforter les membres de famille des victimes en cas de décès ou d’injure.

La France est fier d’être un pays plus attractif pour les malgaches. Elle compte plus de 200 000 membres de la diaspora malagasy. Ces expatriés se sont bien intégrés tout comme la belle malagasy Anisha qui a remonté haut le flambeau de Madagascar lors du concours de Star Academy en 2022. La fuite de cerveau reste encore un problématique à débattre. Dans les perspectives d’avenir, les discussions avec SEM l’Ambassadeur ont mis en exergue des échanges et des coopérations en matière d’enseignement, de mobilité, d’orientation, et de coconstruction. A partir du moment ou l’approbation des établissement d’accueil en France, et du preuve de sérieux des demandeurs de visa pour la France sont plausibles, le Consulat de France se réserve d’octroyer un feu vert pour les mobilités.