La récolte illégale de bois précieux se poursuit en raison de la forte demande en bois et des difficultés d’application de la loi et d’identification des biens volés. L’identification du bois constitue l’un des moyens de lutter contre l’exploitation forestière illégale, mais elle nécessite la connaissance des responsables des diverses caractéristiques des arbustes - un défi lorsque les diverses espèces d’arbustes se ressemblent et sont dépourvues des parties facilement identifiables telles que les feuilles, les fleurs et les fruits. Pour relever ces défis, trois chercheurs ont mené un partenariat pour un engagement accru dans la recherche (PEER) soutenus par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) au Pérou, à Madagascar et en Indonésie.

Ces chercheurs se sont chacun associés à des scientifiques du Service forestier des États-Unis pour développer des outils afin d’aider les organisations privées et publiques dans la conservation et l’identification afin de lutter efficacement contre l’exploitation forestière illégale. Pour Madagascar, le Dr Bako Harisoa Ravaomanalina de l’Université d’Antananarivo a collecté des échantillons de bois dans huit régions de Madagascar, résultant en une bibliothèque de 4 500 spécimens de bois lors de son inauguration en 2020. La bibliothèque de bois sert de référence afin d’augmenter la précision d’identification des espèces inscrites à la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’Extinction (CITES) pour les scientifiques, les entreprises privées et les autorités gouvernementales. Cette collection comprend des Palissandres (celle de Madagascar est très réputée en raison de sa noblesse), des bois de rose mais aussi d’ébènes